Exposition du 06 octobre au11 novembre 2007
Vernissage samedi 06 octobre :
18h au pavillon des expositions, Musée d'art et d'histoire de Saint Brieuc.
Installation au 1er étage.
http://www.leregarddesautres.org
Vernissage samedi 06 octobre :
18h au pavillon des expositions, Musée d'art et d'histoire de Saint Brieuc.
Installation au 1er étage.
http://www.leregarddesautres.org
Née en 1977 à Créteil, Bettina Cotry obtient en 2000
le Dnap option Design des Beaux-Arts de Rennes,
puis en 2002 une maîtrise et le Capes en Arts plastiques
à l'Université de Rennes II.
Elle travaille aujourd'hui en tant que professeur
d'arts plastiques en normandie.
Parallèlement à son emploi, elle développe
une pratique artistique dérivant de sa problématique de maîtrise.
TRANSMUER
A partir de l'insignifiance, du côté factice,
du rodhoïd, du scotch ou encore du cellophane,
une question vient toujours à l'esprit, en
cours de manipulation :
Le geste, au début du projet, est soumis aux
caractéristiques de la matière synthétique et
de ses propriétés physiques. Je laisse le
matériau agir et (re)trouver lui-même des
formes naturelles oubliées, sortes de
réminiscences, mémoire de la matière. Le
plastique, avant d'être transformé en matière
première industrielle, est issue de la nature.
La manipulation du matériau induit
directement un travail sur le processus.
Le choix des caractéristiques telles que la
transparence, la fragilité, la souplesse, la
légèreté, la malléabilité fait partie d'une
volonté de transformer les qualités utiles de
la matière plastique en qualités sensibles.
En travaillant l'assemblage de matériaux
souples exigeant une tenue de la forme,
celle-ci se construit dans l'ajout de fragments
les uns aux autres.
C'est à partir de cette lente méthode de
stratification et d'assemblage d'éléments
rythmiques que le développement vertical se
fait ascendant ou descendant.
Les sculptures possèdent une certaine
fragilité due à la finesse des matériaux. On
peut les comparer à une enveloppe, dans le
sens où l'enveloppe sans son contenu, ne
constitue plus qu'un élément friable menacé
d'être pressé à tout moment. De la densité de
l'organe contenu suggéré, on passe à la
dilution d'une menbrane de l'ordre de la
mue, signe de renouveau.
Mon travail évolue entre la sculpture et
l'installation, agissant l'une aved l'autre dans
l'espace.La lumière naturelle ou artificielle
(projecteur diapositive) est le lien actif qui
unit la sculpture à son environnement. Les
ombres, reflets, effets divers, provoqués par
la lumière projetée directement sur la
sculpture participent à la métamorphose de
la matière. Mais en retour, la sculpture
éclairée transforme son environnement.
Celui-ci devient une sorte d'extension dans
un espace d'exposition obscur ou dans la
pénombre.
Dans l'installation, quatre formes différentes
d'apparitions des sculptures se mêlent
les une aux autres : les sculptures dans leur
état de réalisation finale; les ombres portées
de celles-ci sur le mur attenant (mur-écran);
des projections en positif ou en ombres
chinoises sur les sculptures dans toute la pièce.
La suspension comme la transparence induit
la légèreté. Les sculptures ne sont ni stables
ni rigides.
La fabrication définit les sculptures comme
organes artificiels mais elles peuvent
évoquer une nature organique par leur
indistinction formelle. La forme comme le
processus suggèrent l'objet naturel et son
évolution, une mutation : le passage d'un
état à un autre.
Sculpture-installation, ruban adhésif, rodhoïd, fil nylon, et projections diapositives.
200x300x200 cm, 2002.
Fragments de l'installation, 2002.
Sculpture-installation, ruban adhésif, rodhoïd et fil nylon,
200x25x25 cm.
Sculpture-installation, ruban adhésif, rodhoïd, cellophane et fil nylon,
200x20x20 cm, 2006.
Sculpture-installation, ruban adhésif, cellophane et fil nylon,
15x20x18 cm.
Variations de lumière sur la sculpture.